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Il vient de m'arriver une aventure étonnante... Mon Maître intérieur me répète depuis des âges que tout est énergie et que notre conscience détient la capacité d'activer ces énergies pour nous servir. Autrement dit, si on perçoit la vie comme une vallée de larmes, on sera largement comblé en malheurs de toutes sortes et à l'inverse, si on l'envisage comme une succession d'expériences nourrissantes pour notre âme (même si parfois difficiles), on bénéficie tout naturellement d'une vie d'abondance et de grâce. Un peu simpliste, non ? Et pourtant.

Récemment, mes deux pouces se sont complètement bloqués. Fervente adepte de l'intelligence du corps, estimant que celui-ci sait fort bien se gérer si on lui fait confiance au lieu de l'abreuver de médicaments, j'ai laissé aller... jusqu'au jour où, lasse de ne plus parvenir à éplucher le moindre légume ni écrire le moindre mot en raison de douleurs cinglantes, je me suis résignée à consulter. Une bonne demi-journée de radiographies et examens plus tard, le verdict est tombé: disparition complète du cartilage de la base du pouce dûe à l'arthrose, donc adaptation d'attelles destinées à limiter mes mouvements. En sortant de l'élégante clinique de la main, je n'ai pu m'empêcher d'imaginer la facture gratinée qui s'ensuivrait, évidemment à payer dans son intégralité vu que j'ai pris franchise maximale pour mon assurance maladie. A ce point, je pouvais choisir de

baliser, aussi bien pour ma santé que financièrement, mais le Maître m'a suggéré de prendre des grandes respirations et me relaxer; le seul moyen de permettre aux fameuses énergies de faire leur boulot. J'ai lâché prise du mieux que je pouvais, baissant le son de mes petites voix maîtresse-d'école arguant aigrement que "ce n'est pas en glandant que les choses vont s'arranger".

Côté santé, tout s'est mis en place pour que mes pouces (dont je n'avais pas réalisé auparavant l'extraordinaire utilité!) se mettent au salutaire repos: invitations amicales à déjeûner, repas attentionnés mitonnés chez moi par d'autres petites mains, soins énergétiques spontanés... Grâce à la bienveillance de mes amis et mours (merciiii!), mes mimines se sont portées de mieux en mieux, en particulier lorsque j'ai arrêté tout médicament interne (aux effets secondaires parfaitement inconvenants).

Côté finances, plus étonnant encore. Un samedi soir, je reçois un appel de la police : « - Un automobiliste vient de toucher une série de véhicules dans votre quartier, dont le vôtre » et l'aimable pandore de m'expliquer la procédure à suivre au niveau de mon assurance auto pour la faire réparer. Je descends constater les dégâts, mais à part une grosse rayure de plus que les autres, pas de quoi s'affoler : ma voiture roulera facile jusqu'à l'expert de l'assurance qui va constater ces dégâts. Résultat des courses : plusieurs centaines de francs versés sur mon compte pour une réparation que je n'ai aucune raison de faire, tandis que les factures de la clinique de la main me parviennent... pour un montant quasiment équivalent!

Je sais, c'est difficile à croire, surtout avec un scénario aussi tortueux (les voies des énergies sont impénétrables!), mais tout est à l'avenant dans ma nouvelle vie : par exemple, j'avais complètement lâché toute promotion par rapport à Eternelle, certaine qui si mon ce roman devait trouver son public, il le trouverait par la grâce de ces même obligeantes énergies... et voilà que la RTS m'invite pour l'émission intimiste Entre nous soit dit menée par Lydia Gabor une journaliste « dans le coeur », qui ne craint pas d'aborder les sujets les plus tabous. Une heure bonheur absolu, maintenant que je n'ai plus peur de ce qu'on peut penser de moi (après la parution d'un tel bouquin, ce serait le comble !) Fruit de cette émission : des commandes qui affluent, y compris de plusieurs librairies indépendantes.

En fait, tout vient à moi depuis que j'ai cessé de me battre... Serait-cela, le non-agir cher aux taoïstes? 

Hé, c'est quoi ce chatouillis subit dans ma poitrine ? Un nouveau problème de santé???
Evidemment que non, seulement mon Maître qui se marre !