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Or, donc, je me suis remise à écrire, portée par l’élan des voyages mais aussi par tout autre chose, dont vous vous doutez sûrement si vous avez plus ou moins suivi le blog. Ces histoires courtes que j’écris sans hâte, sans but, sans attente concerneront le chemin qui mène de l’Eveil à la Réalisation, voire de l’Après, car si j’ai bien ressenti (il ne s’agit plus de compréhension mentale à ce stade !), il y a un Après où tout reste à inventer…

Dans notre monde occidental mental (tiens, ça rime!), de plus en plus de gens souffrent dans leur santé, plongent dans la tristesse. Leur job, leurs relations familiales, conjugales et sociales perdent tout sens, ils dorment en pointillé, font des rêves angoissants. Ils perdent parfois le sens de l’équilibre et peinent à se concentrer. Ils se causent à eux-mêmes, se sentent seul-e, sinon extraterrestre avec une envie féroce de rentrer à la maison quand ils regardent les étoiles. Tout ce qui les animait auparavant les ennuie maintenant profondément… Ménopause ? Andropause ? Sauf que ça peut arriver déjà à trente ans. Folie, dérive, dépression ? Pas de quoi foncer chez un psy, ils sont probablement simplement en train de vivre le bon vieil Eveil des familles (d’âmes). Une vague parcourt actuellement la planète matérialiste comme jamais auparavant….

Ici en Occident, on a tendance à considérer l’éveil avec suspicion, comme un truc bouddhiste qui arrive à des gens méditant sous un palmier qui reçoivent une noix de coco sur la tête les plongeant dans le nirvana, bref un truc très éloigné de nous… Et pourtant, plus ma conscience s’expanse, taguenassée sans relâche par mon maître intérieur, plus je comprends qu’on est de plus en plus nombreux à traverser ce seuil fatidique. Eh oui, ce n’est qu’un seuil, le commencement d’un chemin qui peut nous mener, si on le veut bien, si on le permet, vers la Réalisation et l’Après.

Ouh là, je vous vois déjà rouler des yeux. La pauvre Chris, elle veut se rajouter un « T », se prend pour Bouddha.

Ben non, là encore, rien de sorcier, juste un processus naturel. Réaliser, c’est juste comprendre son essence, qui est celle d’une conscience qui a choisi de s’incarner dans un corps humain pour expérimenter sa vraie nature et intégrer qu’elle est totalement créatrice de sa vie, qu'elle peut se laisser servir par l’énergie plutôt que d’aller la chercher à l’extérieur. Le chemin pour y parvenir par contre, est plutôt cahoteux. Parce qu’une fois qu’on connaît ce moment de grâce où l’on saisit qu’on n’est pas fou, que l’Eveil est un processus naturel, on plonge dans une sorte d’exaltation, on peut même rester quelques mois sur un petit nuage rose de celui ou celle qui a tout compris. Les synchronicités se succèdent, la magie entre dans notre vie... Et tout à coup, boum, tout se referme, plus rien ne fonctionne et on est dans un état pire encore que précédemment, pour avoir goûté à l’ineffable et n’être plus capable de le recontacter. La nuit noire de l’âme ça s’appelle dans les Livres, enfin, c’est plutôt la nuit noire de l’humain car l’âme, elle, s’en fout, elle se porte au poil quoiqu’il arrive, à jamais heureuse du simple fait d’exister.

C’est là que tout commence vraiment, car pour regoûter à cet ineffable de manière permanente, il s’agit de lancer les grands nettoyages de printemps, et c’est pas étonnant qu’il y ait un « s » à printemps, car cela prend en général plusieurs, voire des dizaines de printemps. Il s’agit de se débarrasser de toutes nos croyances, de se distancier de la conscience collective, de nettoyer son ADN de que les ancêtres nous ont apporté d’enfermant, de revisiter tout ce que nos profs, prêtres, patrons, parents nous ont appris de limitant. De découvrir le dieu qu’on est et en tomber amoureux. Là dessus s’ajoute le fait de laisser notre maître intérieur transformer en sagesse toutes nos expériences, de cette vie-ci et de toutes les autres, celles qu’on a vécu avant et celles qu’on vivra après vu que le temps n’existe pas ailleurs que sur cette planète. Tout déconstruire et avancer en terrain complètement inconnu, car ceux qui ont fait ce trajet avant nous ont préféré quitter ce monde. Il existe quelques milliers de dingues disséminés dans le monde, peut-être un petit million, qui ont choisi de rester, de vivre leur réalisation en restant incarné et savourant la vie, une fois débarrassés de toutes ces scories...

Oh là là, que tout cela me passionne ! Je sais bien que la plupart des gens – vous compris ? - me prendront pour une doux-dinguette… mais du coup, ça m’a inspiré cette série de nouvelles, basées sur ce que vivent mes compagnons de route. Ce chemin qui va de l’éveil à la réalisation est tellement cocasse. Comment on fait pour avoir de quoi se nourrir sans travailler ? Comment entre-t-on en relation amoureuse quand on est un être souverain qui ne supporte plus qu’on puisse avoir besoin de lui ? Comment se soigne-t-on sans médicament en faisant confiance à l’intelligence de son corps ? Une écriture d’autant plus passionnante que je découvre tout cela… en m’y attelant!

 

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